mardi 11 novembre 2014

Carmilla de Le Fanu illustré par Isabella Mazzanti paru chez Soleil collection Métamorphose



Bonjour à tous !

Aujourd’hui grosse nouveauté : je vais vous parler de fantastique (encore) et d’un magnifique livre réédité cet automne dans la collection Métamorphose de chez Soleil et illustré par Isabella Mazzanti : Carmilla de Sheridan Le Fanu.

Oui, j'achète toujours mes livres vêtu en robe d'époque victorienne, voyez vous.

Alors oui, cette nouvelle ne date pas d’hier, étant donné qu’elle paru pour la première fois en 1872, soit 25 ans avant Dracula de Bram Stoker (gardé cela en tête) et que son auteur fête cette année ses 200 ans !


Ce récit prend la forme d’un témoignage, celui d’une jeune femme nommé Laura, ayant passé son enfance et sa jeunesse recluse dans un château perdu au fin fond de l’Autriche vers le milieu du 19éme siècle et qui y a vécu une bien étrange rencontre.

" Deux grands yeux s’approchèrent de mon visage, et, soudain, je ressentis une douleur fulgurante, comme si deux grande aiguilles espacées de quelques pouces seulement s’enfonçaient profondément dans ma poitrine.

Je me réveillai en hurlant. La chambre était éclairée par la chandelle qui était resté allumé toute la nuit, et je vis une silhouette féminine au pied de mon lit, un peu sur la droite. "
L’arrivée imprévue de la très belle Carmilla au domaine familiale va être le point de départ d’une romance douce et fragile, pleine de mystère, envoutante, une danse dans un bal masqué ou l’on se cherche, se croise sans jamais réellement voir l’autre.

Mais me diriez vous, est ce que cela ne serait pas un peu cul cul la praline ton truc ? Et ben… oui et mille fois non...

Plus qu’une nouvelle fantastique sur le thème du vampire, ce récit traite effectivement des  thèmes de la passion et de la manipulation mais avec beaucoup de subtilité et surtout très loin des clichés sur l’amour impossible et le désir.

Pour moi, la relation entre l'innocente Laura et Carmilla est une amitié fusionnelle basculant dans une intox mais d'autre piste de réflexions peuvent être envisagé et une très belle analyse est d’ailleurs proposée à la fin de cette édition.
Le texte est très beau donc mais il est magnifié par le travail d’Isabella Mazzanti, dont je tiens à vous offrir un aperçu avec des images extraits du blog de l'illustratrice :



 

Image extrait du blog http://isabancewicz.blogspot.fr

 Et que cela fait du bien aux yeux ! Surtout après avoir expérimenté la douleur oculaire après le visionnage de Dracula Untold (voir la critique ici).

Je ne suis pas une grande fan des vampires et néanmoins, le jeu de masque de Carmilla, la dimension plus humaine et moins bestiale que son petit frère Dracula, ainsi que son impact plus psychologique que physique sur l'héroïne en font une figure actuelle et universelle.

Je recommande donc ce très bel objet, surtout si vous n’aimez pas ou très peu les vampires : vous risquez de tomber sous le charme de Carmilla. 


vendredi 31 octobre 2014

Critiques cinéma : Menu Octobre 2014 partie 2


Bonjour à tous !

Après avoir fait ma petite critique de Horns d’Alexandre Aja et pour nous remettre de cette boisson amère qu'a été Dracula Untold de Gary Shore, je vous propose le Labyrinthe de Wes Ball, une découverte inattendue et néanmoins fort sympathique. 


Inattendue car, je me suis aventuré dans la salle obscure avec juste la promesse de voir dans son premier rôle principal le jeune Dylan O’Brien, dont j’apprécie le jeu dans la série Teen Wolf en tant que meilleur ami du héro, déterminé mais un peu gaffeur (dire que nous avons le même age Dylan, ...).

En bonne normande qui se respecte, je sais reconnaitre un bon fromage à l’odeur et non à la couleur et je vous invite vivement à fermer les yeux sur l’impression de déjà vu de la bonne annonce pour mordre à pleine dent dans cette adaptation du premier volume de la trilogie romanesque de James Dashner.

Alors oui, la première bouchée ne semble pas très originale, mais, on prend vite en affection le personnage de Thomas, pris au piège avec un groupe de jeunes mâles (un peu trop propre sur eux) au cœur d’un labyrinthe géant et amnésique des événements précédents son arrivé (comme tout les membres de la tribu).

Tentant de comprendre se qui lui arrive et de percer le secret qu’entoure les initiales ; W.C.K.D, notre héros, va enfreindre les règles de la communauté pour découvrir son passé et trouver la sortie de cette prison à ciel ouvert.

La mise en scène dans le labyrinthe et la dangerosité de l’environnement fait clairement référence au mythe du minotaure, avec ses épreuves, ses monstres et ses tribus, mais le tout est modernisé par une pincée de conspirations, que le spectateur le moins aguerrit sentira dès les premiers instants.

Ne nous voilons pas la face, ce produit est garantis avec effets spéciaux et pas mal clichés cinématographiques (dont la fameuse schtroumpfette), mais il a le bon goût de ne pas se prétendre pour plus que se qu’il est ; la première partie d’une trilogie qui ouvre sur une histoire et un univers particulier.

Il est plutôt rare qu’un film me donne envie de lire les romans pour connaitre la suite et le Labyrinthe fait partie des exceptions. 

Et pour terminer sur une note de nostalgie et de souvenirs d’enfances.



Pour être sincère, c’est un gros soulagement que ce reboot nous offre et j’avoue que j’en reprendrais surement une part lors de sa sortie en DVD.


Je suis une grande fan de Tortues Ninja et pas seulement en potage (blague supprimé pour cause de non compréhension de la part des convives) ! A tel points que le film Teenage Ninja Mutant Turtles de 1990 (sorti 1991) est pour moi une référence cinématographique, et que j’ai trainé de force mon frère au cinéma pour voir l’adaptation en animation 3D de 2007 ; il en est ressorti vivant et fan (l’expérience fut un succès). Bref, cette grosse bête, je l’attendais et en même temps, j’étais sceptique.

Car oui, j’avais peur ! Peur de goûter à qui sentait à plein nez le blockbuster remplit d’effet spéciaux 3D, avec une Megan Fox en April O’Neil, un Shredder robotisé, … bref ! grosse appréhension face à ce gros gâteau.


Ce produit est donc un reboot réalisé Jonathan Liebesman du film de 1990, et il en garde sa structure narrative tout en la modernisant ; April O’Neil, jeune journaliste télévisé, mène une enquête sur le clan des Foots, un gang criminel responsable de nombreux vol de produits chimique et /ou toxique, dans la ville de New York. Témoin d’un vol sur les docks, elle découvre qu’une bande de justicier se dresse face à cette organisation et ne tarde pas à mettre la main sur nos héros masqués ; une famille de quatre tortues adolescentes mutantes et ninjas et leur maitre et père adoptif le rat Splinter.
Malheureusement, cette découverte va mettre en danger les quatre frères qui font devoir faire corps pour affronter la menace qui plane sur la cité et en apprendre un peu plus sur leur origine.

De nombreux clins d’œil, dont la scène de la découpe de la pizza aux katana font plaisir au palet et le nouveau design des tortues ne m’a absolument pas gêné tout comme le jeu d’actrice de Megan Fox.


Les tortues restent les mêmes que dans notre enfance, Michelangelo est toujours aussi maladroits et drôle, Raphael toujours aussi tête brûlé, Donatello toujours aussi discret et geek, quant à Leonardo…

Damn ! La 3D le rend fort attrayant... pour une tortue.

Les défauts du film, en plus d’une écriture un peu paresseuse, viennent principalement des éléments nouveau que le réalisateur a rajouté à la recette ; un méchant pas assez relevé, un enchainement d’action quasi étouffant, une pseudo mythologie mystique japonaise gentiment mise là pour faire joli mais sans intérêt et pour finir une scène finale qui vient comme une mouche sur la pizza.



Mais bon, cela reste néanmoins un assez bon gâteau pour fêter les trente ans de nos héros qui semble ne pas avoir pris une ride sur leurs carapaces.

Oui, vous avez bien travaillés.
J’espère que ce menu cinéma octobre 2014 vous aura plus, il y a, bien sûr, pleins d'autres plats à déguster, mais ils feront partie d'une prochaine critique.

 A bientôt !  

Merry Ji 

mercredi 22 octobre 2014

Critiques cinéma : Menu Octobre 2014 partie 1



Bonjour à tous !



Mois d’Octobre oblige le menu cinéma sera étrange, un peu sanglant avec de bonnes découvertes gustatives et une ou deux pommes pourries. 




A noter que cette sélection se compose d’une grande majorité de films adaptés de romans et comics et que votre serviteur n’en a lu aucun. Ces critiques ne se baseront donc que sur le produit cinématographique.

Attention cependant, il se peut que quelques spoilers se glissent dans la sauce mais je vais veiller à ne pas trop en révéler.


Horns d’Alexandre Aja, nous sert un Daniel Radcliffe, accusé du meurtre de sa petite amie, cornu tel le diable et doté de pouvoirs surnaturels. L’un d’eux étant de faire avouer à ceux qui le croisent leurs pires pensées, faculté qui sera forte utile pour prouver son innocence et mettre la main sur le véritable assassin. Pour ma part, la bande annonce m’avait mis en appétit avec un personnage principal à la recherche de justice pour celle qu’il a perdue et également de sa propre rédemption.

Le film est plutôt bien construit avec une mention particulière à la sensation d’oppression qui se ressent à travers les décors et la mise en scène, mettant le principal protagoniste dans un environnement clos dont il ne peut sortir, malgré ses efforts et ses pouvoirs.

La grande thématique de cette histoire est la recherche de la vérité, qui se révèle cru et sans assaisonnement de bonté ni d’amour. Notre héros cornu doit, alors, faire face à la véritable nature de son entourage qui est, on s’en doute, pas forcément agréable.

J’ai plutôt apprécié ce jeu des apparences entre l’aspect démoniaque du héros, qui contraste avec la « pureté » dans ses intentions et les autres personnages dont les intentions cachés se révèlent plus ou moins sombre.

Néanmoins, je suis resté sur ma faim à cause d’un goût trop prononcé de dualité bien et mal avec la figure de l’ange et du démon, et un parallèle évident avec le personnage de Lucifer qui, à mon sens, aurait du rester au stade de la supposition et du clin d’œil.

Le film part en effet dans le « too much » niveau effet 3D ainsi que pour la musique « endiablé » : sérieusement, utiliser Marilyn Manson en 2014, ça sent le réchauffé.




Par où commencer… mes goûts en matière de cinéma sont comme mes goûts culinaires : j’aime les plats familiaux consistants et craquant sous la dent, de la mal bouffe de temps en temps si cela ne me rends pas malade dans le ¼ heure qui suit, et je regarde la « grande gastronomie » d’un œil curieux même si cela me semble, dans un premier temps, un peu trop complexe pour que je me régale.

Dans le cas de Dracula Untold, réalisé par Gary Shore, je m’attendais à un cocktail d’action avec un scénario sans grande originalité certes mais avec l’espoir d’une saveur particulière, dû à la promesse du synopsis de revenir aux origines du mythe de Dracula, l’un des pères de la figure du vampire occidental.

Cela se présentait bien, à coups de dates et de personnages historiques, on parle même de Vlad III l’Empaleur, une des sources de Bram Stoker pour son roman Dracula.

Vlad, donc, est un prince d’une petite région Europe de l’Est qui a passé la moitié de sa vie à combattre dans l’armée Turque comme tribu, avant de revenir chez lui et de rechercher la paix. Cela se présente plutôt bien et le prince fonde une famille tout en étant un monarque protecteur envers son peuple. Mais bientôt, le Sultan demande à Vlad de lui livrer son fils unique comme gage de loyauté. Celui-ci refuse et va chercher dans les forces des ténèbres le pouvoir de sauver sa famille contre la guerre qu’il vient de déclencher.

Alors, c’est plutôt bien présenter mais non, je ne recommande ce plat à personne. C’est fade en bouche et on n’a pas envie de finir l’assiette car, passer au mixeur une armée ottomane surchargé de fond de teint, avec une histoire creuse et saupoudrer de paternalisme protecteur, c’est jouer avec l’appellation « fait maison » pour vous ressortir le même bol de sang que le voisin en mettant un peu de persils dessus pour faire joli.

Néanmoins, le film semble nous inviter vers une suite, qui, malgré tout les défauts de ce premier jus, pourrait être intéressante dans un décor plus contemporain où l'on imagine bien un Dracula perdu et à la recherche d'un nouveau départ.

A bientôt pour le plateau de fromage et le dessert !


Merry Ji

dimanche 12 octobre 2014

Morwenna de Jo Walton


Morwenna de Jo Walton, édition DENOEL lune d’encre (Titre original : Among Others)

Oui, j'ai choisi la couverture anglaise ^^
Fantastique ? Vous demandez du fantastique mais vos yeux ont éclatés à force d’explosions numérique, de fonds verts et d’êtres aussi surnaturels que pixelisés ? Les invocations pseudo latinistes vous provoquent des crises d’asthmes ? Ou alors les sorciers en cuirs moulants,  avec cape de 3 bornes de longs commence à vous … comment dire …

vous rendre fou ?

Si oui, je ne peux que vous conseiller, en guise de bouffé d’air frais, le roman de Jo Walton ; Morwenna, lauréat du Prix Hugo dans la catégorie roman 2012, décerné aux meilleurs récits de Science Fiction et de Fantaisie par nos amis anglais.

N’ayant pas eu l’occasion de lire de la fantaisie depuis un âge, je me suis laissé guidé, à vrai dire, par ce prix assez prestigieux. Bien m’en a pris.

Le synopsis est le suivant : Morwenna, qui préfère qu’on l’appelle Mori, est jeune galloise des années 80, qui, en plus d’avoir perdu violemment de sa sœur jumelle, doit surmonter son handicap nouveau et se défendre contre une sorcière, se trouvant être sa propre mère.

Le tableau est donc des plus réjouissants et c’est l’esprit tourmenté (un peu quand même) mais les poings serrés que notre héroïne, va découvrir … un internat ennuyeux, un père absent et des tantes louches.

Mais voila, pour affronter tout ce petit monde, pas de sort, pas de combats mêlant le sort de l’ humanité, ni même d’apparition de super mâle vers qui elle va se réfugier en le laissant faire la moitié du boulot.
Ici, les seules armes de l’héroïne sont les romans de Science Fiction, qu’elle dévore, et une magie, ancienne et sauvage, qu’elle ressent dans les objets et les paysages qui l’entourent.

Les références en matière d’auteurs et de romans de Science Fiction, sont très bien amenés. On suit le protagoniste à travers son journal intime, au fils des jours qui passe et surtout au fil de ses lectures.
De l’incontournable Tolkien en passant par Le Guin (dont je finis le fameux ; Contes de Terremer) beaucoup d’auteurs sont cités et lues par l’héroïne, qui ne nous donne que de bref commentaires sur ces récits. Et ça donne envie de lire !

Pour ce qui est de la magie et des éléments de fantaisies de ce livre, je vais être honnête : j’ai cru que l’héroïne était folle et qu’elle inventait les éléments magiques de sa vie pendant les ¾ du bouquin, et encore aujourd’hui, j’ai certains doutes.

Le rapport à la sorcellerie et au monde fantastique est tellement incertain et impalpable, que même si l’héroïne nous raconte avoir dansé nu avec une fée, (ceci n'est pas un spoil) notre point de vue de lecteur, totalement extérieur à l’action, ne nous permets pas d’être sûrs à 100% de la véracité des événements.
 

Néanmoins, cela n’empêche pas d’avoir des scènes dignes d’un tableau des préraphaélites ou de l’artiste romantique Caspar David Friedrich avec une charge de tension, de mystère et de charmes qui sont, pour le coups, incroyablement ancré dans le réel.

Pour résumé, Jo Walton arrive à nous porter dans l’univers d’une héroïne déterminé mais solitaire encerclée par un surnaturel discret mais puissant et menacer par un ennemi aussi invisible que dangereux, le tout écrit avec un ton clair et sans détour.

L’univers y est froid, grisâtre, souvent pluvieux, telle la campagne anglaise que l’on imagine, avec pourtant, quelques point de chaleur, auxquels on se réchauffe avant de reprendre la route.

A lire donc, surtout si comme moi vous voulez retourner aux sources de la littérature fantastique et/ou que vous avez passé votre adolescence dans la bibliothèque de votre collège, à engloutir tout les récits de la catégorie SF. 

A bientôt ! 

Merry Ji

dimanche 5 octobre 2014

Présentation des chroniqueuses

Voici pour cette semaine, une courte présentation des chroniqueuses sous forme de questionnaire. N'hésitez pas à poser vos questions en commentaires et à très bientôt !


Merry Ji 

Quel est ton meilleur souvenir d'enfance ? L’arrivé à table d’un ÉNORME saladier remplie de mousse au chocolat !  C’était beau …

Si tu étais un animal, tu serais ? Mmh, j’avoue que j’aimerais être un animal sauvage et fier tel un ours ou un loups, un prédateur au sommet de la chaine alimentaire mais soumis au aléas des saisons… Mais ayant été élevée en pleine campagne normande, je dois plus me rapprocher du mouton ou de la vache à lait.

Ton top 3 de tes artistes préférés ? Pour la peinture, je dirais : Vassily Kandinsky ! Si vous êtes riche et que vous voulez me faire plaisir, offrez moi un Kandinsky (même un tout petit…) les couleurs sont juste magnifiques. Après pour l’animation, je pourrais vous nommer Hayao Miyazaki pour les décors, ses animations fluides, les créatures et la représentation de la magie dans ces films, loin des habituelles explosions de boules de feu. Et en troisième, le sculpteur Alexander Calder, le dessin dans l’espace, l’œuvre en mouvement tout ça avec du fil de fer !

Selon toi quelles sont les pièces qui doivent impérativement figurer dans tout dressing qui se respecte ? Une bonne culotte (slip ou boxer pour ces messieurs) ! Ça maintient, c’est confortable et on protège le frifri du dehors.

Décris-nous le parfait moment en amoureux selon toi ? 

La première chose que tu fais le matin ? Me demander si je peux encore dormir un peu … (sinon voir ci dessus)

Qu’aimes-tu le plus dans le fait de dessiner ? Le geste, le bruit, le traçage de la ligne et des formes, la recherche de la pose, du décor ou du point de vue, la difficulté et au final, la fierté du travail terminé.

Le personnage historique que tu aimerais incarner et pourquoi ? La reine celte Boadicée. C’est la reine rebelle, la résistante, la mère vengeresse. Elle n’a pas bouté les romains hors de la Grande Bretagne et elle a même été vaincue mais j’aime cette figure de la lutte. « Grande, terrible à voir et dotée d'une voix puissante. Des cheveux roux flamboyants lui tombaient jusqu'aux genoux, et elle portait un torque d'or décoré, une tunique multicolore et un épais manteau retenu par une broche. Elle était armée d'une longue lance et inspirait la terreur à ceux qui l'apercevaient » (Historien romain Dion Cassius).

Café, chocolat ou cappuccino ? Chocolat même si Tizia me convertit au thé en ce moment.

Le plat que tu pourrais manger tout le temps ? Tout le temps ? Genre matin, midi et soir ? Dur… 

Hilda Dji

 Quel est ton cri de guerre ?  Yeah, je pense ... Je l'utilise sans trop m'en rendre compte

D'où te vient la passion pour les jeux vidéos ? Je n'y ai jamais vraiment réfléchi  mais je pense que cela vient de mon enfance car j'y trouvais un monde imaginaire que je pouvais partager avec mes frères. 

Que penses-tu du Triangle des Bermudes ? Et bien, je m'en bat le steack !!!! mouah ah ah

Quel est ton Héros d'enfance ? Difficile de me rappeler  mais je crois que c'est Princesse Starla avec son armure rose et son cristal du soleil

Fraise ou chocolat ? CHOCOLAT !!!! Je ne suis pas très fan des fruits (natures)

La marque de ta première console ? La première console sur laquelle j'ai joué était une Amstrad (je ne sais plus laquelle)! Un vieux PC qui mangeait des disquettes et qui mettait trois plombes à charger un jeu que l'on finissait en moins d'une heure. Sinon ma première console c'était une game boy (non colors) 

Ton top 3 des jeux vidéos ? Heuuuu.... Si je parle des jeux qui m'ont marqué je dirait : Mickey : castle of Illusion (Master system), Wonder boy III (master system aussi) et Final Fantasy VII. Par contre si je parle des jeux que j'ai pu faire et refaire je dirai : Mass effect (La trilogie), Final Fantasy IX et exæquo entre dragon age origins et Final Fantasy X-2.

Si tu étais une arme tu serai ? Un katana !!!! A mes yeux, c'est une arme qui va de pair avec le code du samouraï (Bushido) : Droiture, Courage, Bienveillance, Respect, Sincérité, Honneur, Loyauté. Je choisi cette arme pour ce qu'elle représente et non pour sa capacité à tuer !

Décris nous ton homme idéal : DU MUSCLE !!!!! Et pas de la gonflette ! Un homme musclé qui sait s'en servir !!

Le truc le plus dingue que tu as fait ou que tu rêve de faire ? Je rêve de partir escalader les plus hauts sommets du monde et de voyager juste avec mon sac à dos pour découvrir ce que notre monde nous réserve !

Tizia



Tes musiques du moment ? Hé bien, mes goûts n'ont pas beaucoup évolué depuis quelques années... Mais en ce moment j'écoute en boucle l'album de Détroit que je vais voir prochainement en concert avec mon Papa.

Ketchup ou Mayonnaise ? Arf! Si je pouvais tricher je dirais moutarde! Mais si vraiment je dois choisir je dirais mayonnaise. Mais uniquement avec des crevettes roses...
 
Compléte cette phrase : "un grand pouvoir implique ... " Les fans de Spiderman répondraient sans hésiter "de grandes responsabilités". Mais je ne suis pas du tout d'accord avec ça. Bien des irresponsables se sont vu confier de grands pouvoirs, l'histoire en regorge d'exemple tels que Néron ou Hitler pour ne citer qu'eux. Aujourd'hui encore il suffit de zieuter du côté de Poutine ou de Bashar El Assad pour constater les dégâts qui peuvent être engendrés dès qu'un barge arrive au pouvoir.
Pour répondre à la question je dirais donc que un grand pouvoir implique, un bilan psychologique qui roule et surtout de savoir/ pouvoir utiliser ces derniers à bon escient. 

Le meilleur livre du monde ? Au Sud de la frontière, à l'Ouest du Soleil d'Haruki Murakami. Ce livre est tout simplement magique ! Je ne pourrais pas retranscrire l'émotion qu'il m'a fait ressentir... A découvrir tout simplement.
 
Un conseil beauté à partager ? L'eau thermale! Quand on vit dans une grande ville, l'eau qui provient des robinets est souvent très calcaire. Pas génial pour la peau. A l'inverse l'eau thermale a des vertus apaisantes. Je brumise donc mon visage à l'eau thermale (ma chouchoute étant celle d'Avène) pour rincer mon visage après mes soins. En cas de grosse fatigue et de grosse cernes, j'en imbibe deux cotons que je met au freezer pendant 5 à 10min et que j'applique ensuite sur mes yeux.

Quel pays, région, ville rêves tu de visiter et pourquoi ? En ce moment je rêve d'aller à Londres ou dans des pays tels que la Norvège ou le Japon. Pourquoi, précisément, je ne sais pas. C'est des obsessions qui me viennent comme ça. Surement en grande partie à cause des paysages que l'on peut observer.
 
Ta saison préféré ? Le printemps car c'est la saison où je suis née et parce que j'aime la symbolique de cette saison où tout renaît, ou naissent tout simplement. C'est la saison qui précède l'été elle est chargée d'espoir, d'une envie de légèreté. J'aime bien aussi l'automne pour les coloris et les vêtements que l'on peut porter.
 
L'activité que tu supporte le moins. Ranger ! Autant faire le ménage ne me dérange pas autant ranger m'agace prodigieusement. Je suis malheureusement une bordélique chronique.
 
Le pays où tu aurais voulu naître ? La vallée des fées comme la fée Clochette ! C'est pas un pays mais c'est là que j'aurais voulu naître !
 
Le film/dessin animé qui t'as le plus marqué? L'Ours réalisé par Jean-Jacques Annaud. C'est le premier film que j'ai vu à l'école et dès le départ bam ! L'ourson perd sa maman ourse. Autant dire que ça m'a TRAUMATISÉE !!! Ce film m'a hantée pendant une bonne partie de mon enfance.
 
Un rêve irréalisable ? L'abolition de la stupidité humaine. Quand on voit ce que l'humain fait subir à ses semblables ou les énormités qu'il débite...



mercredi 1 octobre 2014

[Revue] Black Opium d'Yves Saint Laurent


      En terme de parfum, je suis habituellement attirée par les senteurs fraîches, dans lesquelles très souvent on retrouve du pamplemousse. Mais depuis quelques temps, j'avais envie d'un parfum plus capiteux, désir exacerbé avec l'approche de la saison froide mais aussi et le souhait d'un jus plus adulte. Une fragrance de caractère mais qui ne fasse pas vieille-rombière-avec-un-balai-coincé-dans-le-postérieur.
      En compagnie de Merry Ji, j'ai alors arpenté diverses parfumeries à la recherche de celui qui serait l'élu. Au cours de cette quête, j'ai croisé la route de Black Opium d'Yves Saint Laurent. Vous savez ce parfum au flacon noir pailleté, qui a pour égérie le top anglais Edie Campbell aka la jolie-nana-qui-a-l'-air-complètement-stupide-à-cause-de-son-regard-et-de-sa-bouche-ouverte-évoquants-tous-deux-une-carpe-morte. 
      Je dois le reconnaître, Opium ne fait absolument pas partie des parfums que j'apprécie. Beaucoup trop vieillot pour moi, il m'évoque dard-dard une mamie en fourrure, s'aspergeant allègrement d'un jus qui indisposera par la suite tout son entourage. Du coup, je ne sais pas vraiment pourquoi je me suis dirigée vers son petit frère. Pourtant je l'ai fait, et là au premier «pshitt»...Une merveilleuse odeur de café !

Affiche publicitaire du parfum
Ce qu'en dit la marque

      "Black Opium, le nouveau parfum féminin par Yves Saint Laurent. Une dose d'adrénaline, pour une héroïne aussi glamour qu'impertinente en quête d'extase. Addictif ? Terriblement.
      Vivre sa vie au superlatif… Suivre ses envies et son instinct, briser les codes et assumer sa singularité. Charismatique et singulière, la femme Black Opium incarne le nouvel esprit Yves Saint Laurent. 
      Black Opium, le premier Café Floral par Yves Saint Laurent. Quand l'énergie du café noir électrise une brassée de fleurs blanches à la féminité affirmée. Un clair-obscur vibrant, sensuel et addictif.
      Noir étincelant, cœur incandescent, lignes radicales... Troublant, fascinant, à la texture pailletée inédite, le flacon de Black Opium est l'objet du désir par excellence : terriblement glamour..."

Rétrospective YSL + lancement du parfum Black Opium

Un parfum novateur ou un air de déjà senti?

      Certaines odeurs de notre bibliothèque olfactive, rappellent de bons ou mauvais souvenirs, en fonction de ce à quoi notre mémoire les relie. Pour moi, l'odeur de la violette et du café font parti de mes madeleines de proust , dans le sens où elles me rappellent des odeurs d'enfance. C'est pourquoi la magie a opéré, d'autant plus que Cacharel m'avait donné de faux-espoirs avec Forbidden Kiss et son écoeurante association café/ fleur de frangipanier.

      Pour beaucoup Black Opium serait ni plus, ni moins La Vie Est Belle de Lancôme au café. Personnellement je ne partage pas cet avis. Ma petite sœur porte ce parfum et je n'ai absolument pas fait le lien avec Black Opium, leur seul point commun étant d'être deux «orientaux-floraux gourmands» avec un accord fleur d'oranger/ patchouli. Je trouve que La Vie Est Belle est un parfum beaucoup plus sucré, beaucoup plus gourmand que Black Opium et ce, par la présence de notes vanillées/ caramélisées/ pralinées. Par ailleurs La Vie Est Belle présente des notes poudrées dues à la présence de notes d'iris, et cette dimension n'est absolument pas présente dans Black Opium, dont la pyramide est constituée d'un accord de café en note de tête, d'un accord fleur d'oranger en note de cœur, et d'un accord patchouli en note de fond. 

Grains de café

Fleurs d'oranger
Patchouli
                  









Le verdict

      C'est donc conquise dans un premier temps, que j'ai abordé la phase test, phase à laquelle je ne déroge jamais. Pour cela, je procède de deux manières: une première phase sur une languette en carton et une seconde phase sur la peau. 
     Sur la languette donc RAS: le parfum reste fidèle à ce fameux premier «pshitt» envoûtant. Les notes de café perdent rapidement de leur puissance, mais ce phénomène est très souvent observé avec les notes de têtes, qui sont dans l'ensemble assez fugace. Et au final, c'est ce que j'aime dans un parfum. J'apprécie de le découvrir petit à petit, qu'il se fasse plus intime au fur et à mesure qu'il vit sur la peau. Comme un effeuillage subtil.
      Malheureusement, sur la peau Black Opium, ne joue absolument pas la carte du mystère au contraire, il se comporte plutôt comme un chippendale à prix réduit pour enterrement de vie de jeune fille: pas de fioriture, on va droit au but. Les notes de café s'envole aussi rapidement que le pantalon, seul demeure le patchouli et les notes de fleur d'oranger qui se font aussi timides que la présence du string sur le service trois pièces du Monsieur. 
      Or, ce patchouli qui prend donc beaucoup d'ampleur, évolue vers des notes réglissées qui ne sont pas sans rappeler La Petite Robe Noire de Guerlain. Et cela me dérange très fortement, car je déteste cette odeur. Et malheureusement, la tenue de cette note de fond est tenace, elle accroche même à la peau de manière assez spectaculaire.
      En conclusion, je n'achèterais évidement pas ce parfum, dans le sens où la singularité qui fait son charme est bien trop éphémère pour envisager son acquisition. Black Opium n'est rien de plus qu'un flanker remasterisé selon la recette à succès du moment mais avec un patchouli mal maîtrisé.





Et vous, quelles sont vos découvertes parfums du moment ? 

                                                                                                                         Tizia Titania