Bonjour à tous !
Mois d’Octobre oblige le menu cinéma sera
étrange, un peu sanglant avec de bonnes découvertes gustatives et une ou deux
pommes pourries.
A noter que cette sélection se compose d’une grande majorité
de films adaptés de romans et comics et que votre serviteur n’en a lu aucun.
Ces critiques ne se baseront donc que sur le produit cinématographique.
Attention cependant, il se peut que quelques spoilers se
glissent dans la sauce mais je vais veiller à ne pas trop en révéler.
Horns d’Alexandre Aja, nous sert un Daniel Radcliffe, accusé
du meurtre de sa petite amie, cornu tel le diable et doté de pouvoirs
surnaturels. L’un d’eux étant de faire avouer à ceux qui le croisent leurs pires
pensées, faculté qui sera forte utile pour prouver son innocence et mettre la
main sur le véritable assassin. Pour ma part, la bande annonce m’avait mis en
appétit avec un personnage principal à la recherche de justice pour celle
qu’il a perdue et également de sa propre rédemption.
Le film est plutôt bien construit avec une mention
particulière à la sensation d’oppression qui se ressent à travers les décors et
la mise en scène, mettant le principal protagoniste dans un environnement clos
dont il ne peut sortir, malgré ses efforts et ses pouvoirs.
La grande thématique de cette histoire est la recherche de
la vérité, qui se révèle cru et sans assaisonnement de bonté ni d’amour. Notre
héros cornu doit, alors, faire face à la véritable nature de son entourage qui est,
on s’en doute, pas forcément agréable.
J’ai plutôt apprécié ce jeu des apparences entre l’aspect démoniaque du héros, qui contraste avec la « pureté » dans ses
intentions et les autres personnages dont les intentions cachés se révèlent plus ou moins
sombre.
Néanmoins, je suis resté sur ma faim à cause d’un goût trop
prononcé de dualité bien et mal avec la figure de l’ange et du démon, et un
parallèle évident avec le personnage de Lucifer qui, à mon sens, aurait du
rester au stade de la supposition et du clin d’œil.
Le film part en effet dans le « too much » niveau
effet 3D ainsi que pour la musique « endiablé » : sérieusement,
utiliser Marilyn Manson en 2014, ça sent le réchauffé.
Par où commencer… mes goûts en matière de cinéma sont comme
mes goûts culinaires : j’aime les plats familiaux consistants et craquant
sous la dent, de la mal bouffe de temps en temps si cela ne me rends pas malade
dans le ¼ heure qui suit, et je regarde la « grande gastronomie » d’un
œil curieux même si cela me semble, dans un premier temps, un peu trop complexe
pour que je me régale.
Dans le cas de Dracula Untold, réalisé par Gary Shore, je m’attendais
à un cocktail d’action avec un scénario sans grande originalité certes mais
avec l’espoir d’une saveur particulière, dû à la promesse du synopsis de
revenir aux origines du mythe de Dracula, l’un des pères de la figure du
vampire occidental.
Cela se présentait bien, à coups de dates et de personnages
historiques, on parle même de Vlad III l’Empaleur, une des sources de Bram
Stoker pour son roman Dracula.
Vlad, donc, est un prince d’une petite région Europe de l’Est
qui a passé la moitié de sa vie à combattre dans l’armée Turque comme tribu,
avant de revenir chez lui et de rechercher la paix. Cela se présente
plutôt bien et le prince fonde une famille tout en étant un monarque protecteur
envers son peuple. Mais bientôt, le Sultan demande
à Vlad de lui livrer son fils unique comme gage de loyauté. Celui-ci refuse et va
chercher dans les forces des ténèbres le pouvoir de sauver sa famille contre la
guerre qu’il vient de déclencher.
Alors, c’est plutôt bien présenter mais non, je ne
recommande ce plat à personne. C’est fade en bouche et on n’a pas envie de
finir l’assiette car, passer au mixeur une armée ottomane surchargé de fond de
teint, avec une histoire creuse et saupoudrer de paternalisme protecteur, c’est
jouer avec l’appellation « fait maison » pour vous ressortir le même
bol de sang que le voisin en mettant un peu de persils dessus pour faire joli.
Néanmoins, le film semble nous inviter vers une suite, qui, malgré tout les défauts de ce premier jus, pourrait être intéressante dans un décor plus contemporain où l'on imagine bien un Dracula perdu et à la recherche d'un nouveau départ.
A bientôt pour le plateau de fromage et le dessert !
Merry Ji
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